Rencontres – Les films

Même la pluie “También la lluvia”

de Icar Bollain – 2011 – 1h43 – France, Mexique Espagne – Avec Karra Elejalde, Carlos Santos, Najwa Nimri, Luis Tosar, Gael García Bernal- lycées

Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d’un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l’un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l’accès à l’eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d’un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence.

Séance à l’I.U.T. de Vannes


FLAMENCO FLAMENCO

de Carlos Saura 2010 – Espagne – 1h30 avec El Carpeta, Israel Galván, Arcángel
documentaire    distributeur : Bodega Films

Flamenco Flamenco, nouveau chef d’œuvre musical de Carlos Saura, fait un portrait plein de grâce des musiques, chants et danses du flamenco actuel. En réunissant aussi bien les plus grands maîtres (Paco de Lucía, Manolo Sanlúcar, José Mercé…) que les nouveaux talents de cet art envoûtant (Sara Baras, Miguel Poveda…), le réalisateur nous propose un voyage au cœur du flamenco, de sa lumière, de ses couleurs.

Ce nouveau film de Carlos Saura nous plonge au cœur du Flamenco actuel. Les musiciens, les chanteurs et les danseurs nous font face, seuls, dans une salle sans spectateurs. C’est une performance magnifique qui ne peut que ravir les passionnés.

 

L’ARTISTE ET SON MODELE (EL ARTISTA Y LA MODELO)

En  présence du réalisateur !

de Fernando Trueba 2013 – Espagne – 1h45 avec Jean Rochefort, Aida Folch, Claudia Cardinale
fiction – distributeur : Bac Films

Eté 1943, dans la France occupée, non loin de la frontière espagnole. Marc Cros, célèbre sculpteur, vit avec sa femme Léa qui a longtemps été son modèle. Fatigué de la vie et de la folie des hommes, il est à la recherche d’une inspiration nouvelle, mais rien ne semble le sortir de la monotonie ambiante. Léa repère Mercé, une jeune espagnole échappée d’un camp de réfugiés, et lui propose de poser pour son mari. Le vieil artiste découvre alors une nouvelle muse et s’attelle à sa dernière œuvre…

Un film longuement mûri (dès 1990) par Fernando Trueba, familier du monde de l’art (le film est dédié à son frère, sculpteur, disparu en 1996). Une superbe prestation d’acteurs, Jean Rochefort construit un personnage grave et ironique, fort et vulnérable. Les bruits de la nature, et de l’atelier, la voix des acteurs (celle de Claudia Cardinale !) pour toute musique, l’ombre et la lumière pour toute couleur. Une œuvre  artistique sur l’art.           Prix du meilleur réalisateur au festival de San Sebastian 2012

18 COMIDAS

de Jorge Coira Nieto inédit – Espagne – 1h41 avec Luis Tosar, Pedro Alonso, José Barato
fiction –  distributeur : Cinema Republic   International

Une femme mariée rêve encore de ce musicien des rues qui depuis longtemps a laissé passer sa chance d’être heureux. Deux amis décident de s’enivrer pour le reste de la journée. Un homme ignore que son frère aime un autre homme. Une jeune femme désire plus que ce qu’elle reçoit. Deux sœurs sont fâchées parce que l’une d’elles voulait être chanteuse. Deux vieux mangent ensemble en silence… Faire macérer les personnages pendant une journée. Assaisonner avec une pincée de drame et un soupçon de comédie. Enfin, laisser cuire à feu doux ces tranches de vie qui pourraient être les nôtres.

Un film autour de la table, dans la cuisine du couple ou de la famille, qui nous invite à vivre à la mode espagnole. Des histoires qui s’entremêlent d’une manière touchante et juste. A voir pour le grand acteur Luis Tosar notamment.

Prix du meilleur réalisateur au festival de Taormina. Prix du meilleur film à Tenerife.

en présence du réalisateur Jorge Coira et de la scénariste Araceli Gonda

LE LABYRINTHE DE PAN (EL LABERINTO DEL FAUNO)

de Guillermo del Toro 2006 – Espagne, Etats-Unis, Mexique – 1h52
avec Ivana Baquero, Sergi López, Doug Jones
fiction – interdit aux moins de 12 ans distributeur : Wild Bunch

Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen, récemment remariée, s’installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autori- taire Vidal, capitaine de l’armée franquiste. Alors que la petite fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu’elle n’est autre que la princesse disparue d’un royaume enchanté. Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l’a préparée à affronter…

Le réalisateur a mêlé l’univers sombre de la guerre dans l’Espagne franquiste et celui des  créatures magiques et démoniaques du conte fantastique. C’est un film impressionnant et  magnifique dans lequel Sergi Lopez est magistral.7 Goyas et 3 Oscars en 2007

Le journal d’une femme de chambre

de Luís Buñuel 1964- France, Italie – 1h38 avec Jeanne Moreau, Georges Géret, Michel Piccoli
Satire sociale – distributeur art cinéfeel

Dans les années 30, Célestine, une jeune femme de chambre, arrive de Paris pour entrer au service d’une famille de notables résidant au Prieuré, leur vaste domaine provincial. La maîtresse de maison, hautaine et dédaigneuse avec sa domesticité, est une puritaine frigide, maniaque et obsédée par la propreté. Célestine doit alors affronter les avances du mari frustré, ainsi que le fétichisme du patriarche, un ancien cordonnier qui lui demande de porter des bottines qu’il tient jalousement enfermées dans un placard.

Après Jean Renoir, Buñuel s’empare du roman d’Octave Mirbeau et nous plonge dans un monde dissimulateur et refoulé derrière le masque de la respectabilité. Une peinture ironique et implacable des bassesses de la bourgeoisie qu’il connaît si bien et qu’il hait tant! Un des plus beaux rôles de Jeanne Moreau.

Philippe Cloarec, enseignant de cinéma et directeur de l’association Film et Culture à Brest. Deux axes nourrissent la démarche de l’association : d’une part, une réflexion sur l’esthétique, la construction d’une image, son fonctionnement symbolique, son «langage», la démarche d’un auteur (scénariste et/ou réalisateur) ; d’autre part, le goût de confronter à ces images (actuelles ou anciennes) le public d’aujourd’hui.

Soirée de clôture – Avant-première le 26 Mars à 20H30

 LOS AMANTES PASAJEROS (LES AMANTS PASSAGERS)

de Pedro Almodóvar 2013 – Espagne – 1h30
avec Carlos Areces, Raúl Arévalo, Javier Cámara
fiction – distributeur : Pathé Distribution

Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico. La vulnérabilité face au danger provoque une catharsis générale qui devient le meilleur moyen d’échapper à l’idée de la mort. Sur fond de comédie débridée et morale, tous ces personnages passent le temps  en faisant des aveux inattendus qui les aident à oublier l’angoisse du moment et à affronter le plus grand des dangers : celui que chacun porte en soi.

En avant-première : Pedro Almodóvar annonce son nouveau projet comme son grand retour à la comédie pure après vingt ans de films dramatiques voire noirs, et le définit comme un film choral, moral, oral, irréel et très léger. L’actrice Blanca Suárez évoque «une folle comédie, heavy et punky».

SOIRÉE DE CLÔTURE : LE 26 MARS à 20H30

LA MOSQUITERA

de Agusti Vila 2011 – Espagne – 1h35 avec Emma Suárez, Eduard Fernàndez, Martina García
fiction – distributeur : Bodega Films

Une famille aisée, citadine, vit coincée dans le petit monde qu’elle s’est construit. Chacun de ses membres lutte de son côté pour sauver désespérément ce qui peut l’être. Lluís traverse l’adolescence
sous les feux croisés de ses parents, couple quadragénaire en crise. Tous contiennent leurs sentiments et tentent de retarder le conflit. Mais ce n’est qu’une question de temps…

Quand Buñuel croise Almodóvar… Une famille catalane qui part en
vrille. Froid, méchant et drôle !

Antigone d’or au festival Cinémed de Montpellier 2010. Prix du meilleur film
et meilleure actrice au festival de Valladolid

UN BUEN HOMBRE

de Juan Martínez Moreno 2010- Espagne – 1h37 avec Miguel de Lira, Alberto Jiménez, Emilio Gutierrez Caba
fiction – distributeur : IbériFilms

Vicente et Fernando sont amis intimes et collègues de travail. Tous deux sont professeurs à la Faculté de Droit et tous deux appartiennent à la bourgeoisie aisée. Fernando, plus âgé que Vicente, représente une figure paternelle dans la vie de Vicente. Or, un après midi, Vicente est témoin d’un acte dramatique qui peut tout remettre en cause…

Une réflexion sur la frontière entre le bien et le mal ; une histoire rythmée par le suspense qui n’est pas sans rappeler certains scénarios noirs de Chabrol.

Prix du public à la Biennale du cinéma espagnol d’Annecy 2010

L’ESPRIT DE LA RUCHE

de Victor Erice – 1973 – Espagne – 1h38 – avec Ana Torrent, Isabel Telleria, Fernando Fernán Gómez
fiction -distributeur : Carlotta Films

Espagne, 1940 ; peu après la fin de la guerre civile. Un cinéma itinérant projette « Frankenstein » dans un petit village perdu du
plateau castillan. Les enfants sont fascinés par le monstre et parmi eux, la petite Ana, 8 ans, se pose mille et une questions sur ce personnage terrifiant. Partageant leur solitude dans une grande maison, Ana et sa soeur Isabel s’inventent un univers parallèle, partent
explorer les alentours du village et découvrent une vieille bergerie abandonnée au pied d’une colline, avoisinant un puits mystérieux…

Considéré comme l’un des chefs d’oeuvre du cinéma espagnol, le film s’attache à montrer l’univers fantasmagorique d’une petite fille que son innocence conduira à approcher des vérités cachées. La fascination du monstre, la confrontation à la mort, et à la réalité cruelle de l’Histoire font de ce film une critique subtile de la dictature franquiste au lendemain de la guerre civile.

 Séance à l’I.U.T. de Vannes

 

 

INSIDE (LA CARA OCULTA)

de Andrés Baiz  2012 – Espagne, Colombie – 1h33  avec Quim Gutiérrez, Martina García, Clara Lago
fiction –  distributeur : Haut et Court

Adrian et sa petite amie Belen sont jeunes et très amoureux. Mais lorsque Bélen commence à douter de la fidélité d’Adrian elle décide d’éprouver ses sentiments en lui faisant croire qu’elle a disparu. Elle s’enferme alors dans une pièce secrète de la maison dont elle seule connaît l’existence. Dans sa précipitation, elle oublie la clé à l’extérieur… Piégée derrière un miroir sans tain, elle va assister impuissante à la nouvelle vie d’Adrian sans elle… ou presque…

Un scénario bien ficelé, un suspense habilement entretenu sur fond de rivalité amoureuse et…d’enfermement ! les amateurs ne manqueront pas d’apprécier ce thriller psychologique, à la fois efficace et plaisant.

 

AMORES LOCOS

 de Beda Docampo Feijoo 2009 – Espagne – 1h30 avec Eduard Fernàndez, Irene Visedo, Marta Belaustegui
fiction –  distributeur : IbériFilms

Amores locos est une histoire d’amour extrême et originale. Julia, une jeune gardienne du Musée du Prado, est convaincue qu’elle apparaît avec un homme qu’elle dit être son amant sur un tableau de l’école flamande exposé dans la salle qu’elle surveille. Le jour où elle rencontre Enrique, un prestigieux psychiatre, elle ne tarde pas à lui faire part de sa conviction que tous deux sont les personnages d’une peinture du XVIIe siècle, et qu’ils se sont aimés follement il y a quatre siècles.

Une histoire d’amour singulière qui plonge le spectateur dans le monde de la peinture flamande du XVIIème siècle. La rencontre improbable du psychiatre curieux des mécanismes de la passion amoureuse et de la jeune fille en quête de réponses à ses douleurs profondes emporte le spectateur peu à peu.Prix d’interprétation féminine au festival Cinespana de Toulouse 2009

80 JOURS (80 EGUNEAN)

de Jon Garaño et José Mari Goenaga 2010 – Espagne – 1h45 avec Itziar Aizpuru, Mariasun Pagoaga, José Ramón Argoitia
fiction –  distributeur : Epicentre Films

Axun, une femme de 70 ans, se rend à l’hôpital pour s’occuper de l’ex-mari de sa fille. Elle découvre que la femme qui s’occupe du malade du lit voisin est Maïté, sa meilleure amie d’adolescence. Elles profitent de leurs retrouvailles jusqu’à ce que Axun s’aperçoive que Maïté est plutôt attirée par les femmes… Chacune devra alors affronter des sentiments divergents.

Le scénario réussit à nous toucher en abordant par petites touches, avec finesse et pudeur, le lent dévoilement des sentiments ; les deux interprètes sont tout en finesse et justesse. Un mélancolique hymne à l’amour et à la féminité.Prix du public, du meilleur scénario, de la meilleure actrice au festival
Cinespana de Toulouse 2011. Grand Prix festival Cinehorizontes 2011

EVA

de Beda Docampo Feijoo 2009 – Espagne – 1h30  avec Eduard Fernàndez, Irene Visedo, Marta Belaustegui
fiction – distributeur : IbériFilms 

2041. Alex, un ingénieur de renom, est rappelé par la Faculté de Robotique, après dix ans d’absence, pour créer le premier robot libre : un enfant androïde. Il retrouve alors Lana, son amour de jeunesse, et son frère David, qui ont refait leur vie ensemble. Et il va surtout faire la connaissance d’Eva, sa nièce, une petite fille étonnante et charismatique. Entre Eva et Alex se dessine une relation particulière, et ce dernier décide alors, contre l’avis de sa mère Lana, de prendre Eva pour modèle de son futur androïde…

Film qui interroge sur les nouvelles technologies et la question de l’éthique qui en découle, pourtant EVA s’intéresse surtout aux sentiments qui font de nous des êtres humains… Mais est-ce vraiment le cas ? La bonne idée du réalisateur est de placer cette histoire a priori plutôt futuriste dans un environnement contemporain familier qui fait tomber notre recul habituel. Envoûtant de sobriété.3

Goyas. Prix du public au festival du film fantastique de Gérardmer.
Grand Prix du jury au
festival les Utopiales 2011

UN JOUR DE CHANCE (LA CHISPA DE LA VIDA)

de Álex de la Iglesia  2012 – Espagne, France, Etats-Unis 1h35
avec Jose Mota, Salma Hayek, Blanca Portillo
fiction –  distributeur : DistriB Films

Ancien publicitaire à succès désormais sans emploi, Roberto ne supporte plus d’être au chômage. Désespéré, il veut faire une surprise à sa femme en l’invitant dans l’hôtel qui fut le théâtre de leur lune de miel. Mais l’établissement a laissé place à un musée, sur le point d’être inauguré et présenté à de nombreux journalistes. Au cours de sa visite, Roberto fait une grave chute… En quelques minutes, il devient l’attraction numéro 1 des médias présents et comprend que cet accident pourrait finalement lui être très profitable…

Ah, quel monde cruel, où tout se monnaie, même la tragédie ! L’image fugace du bonheur possible s’efface si vite… Jusqu’où est-on prêt à aller pour l’argent ou la minute de gloire ? Et surtout, dans ce grand cirque médiatique, où est la place laissée à l’humain, à la dignité, à l’intime ? Des acteurs impeccables et toute la maîtrise du metteur en scène Álex de la Iglesia pour un film cynique et poignant.

N’AIE PAS PEUR (NO TENGAS MIEDO)

de Montxo Armendariz 2012 – Espagne – 1h30 avec lluis Homar, Michelle Jenner, Belén Rueda
fiction – interdit aux moins de 12 ans distributeur : IbériFilms

Sylvia porte en elle un lourd secret qui a brisé son enfance. Ses proches n’ont pas vu sa détresse ou peut-être ont-ils préféré ne pas la voir… À 25 ans, elle décide d’affronter son douloureux passé et les êtres qui y sont liés. Sur le chemin de cette reconstruction, elle va apprendre à dominer ses émotions, ses peurs et accéder enfin à l’estime de soi.

Une thématique grave que le film renouvelle par la complexité des personnages et élargit par les témoignages du groupe de paroles ; un film touchant et bouleversant qui sait éviter le voyeurisme.

Prix Circulo de Ecritores Cinematograficos de la meilleure actrice
(Michele Jenner).

PAIN NOIR (PA NEGRE)

de Agustí Villaronga  2010 – Espagne, France – 1h48  avec Sergi López, Francesc Colomer, Marina Comas
fiction –  distributeur : Alfama Films Distribution

Dans les années suivant la guerre civile d’Espagne, marquées par la violence et la misère, un mystérieux meurtre vient secouer les secrets enfouis d’un petit village de Catalogne. Andreu, jeune garçon de dix ans dont le père est injustement accusé du crime, pénètre dès lors un monde d’adultes fait de vices et de mensonges…

Agustí Villaronga déploie ses thèmes de prédilection dans un beau film tragique et sombre dont la scène d’ouverture donne le ton et marque durablement. Peinture amère d’une société déchirée, sombre découverte des compromissions du monde adulte et de ses bassesses, Pain Noir nous interroge et nous touche, et mérite bien son nom

!9 Goyas en 2011(dont meilleur film et réalisateur). Coquillage d’argent de la
meilleure actrice au festival de San Sebastian

VIDA Y COLOR

de Santiago Tabernero 2005 – Espagne – 1h37 avec Junio Valverde, Silvia Abascal, Joan Dalmau
fiction – distributeur : IbériFilms

Les premiers téléviseurs en couleur arrivent dans une Espagne en noir et blanc à l’agonie. C’est l’automne, mais le printemps fleurit dans le quartier de « Las Islas », où Fede, un adolescent de quatorze ans, se lance difficilement dans l’aventure de la vie. Récit initiatique et premières aventures, conte peuplé de mystères, portrait d’ensemble de la vie du quartier, fable noire hantée par des secrets…

Le personnage du jeune adolescent qui sort péniblement de l’enfance en découvrant la brutalité et les secrets de ceux qui l’entourent est particulièrement touchant. Il évolue dans un quartier sombre où l’espoir se fait jour peu à peu. C’est un film magnifique et plein d’humanité.3 Prix au festival Cinespana de Toulouse 2006.

(Scénario, musique, lecteurs de la Dépêche du Midi)

LA TÊTE EN L’AIR (ARRUGAS)

de Ignacio Ferreras 2013- Espagne – 1h29
film d’animation – distributeur : Bac Films

Après une vie professionnelle bien remplie, la mémoire d’Emilio lui joue des tours… Placé en maison de retraite, il y rencontre Miguel, avec qui il se lie d’amitié. A ses côtés, il découvre un autre univers et de nouveaux amis pleins de fantaisie, et riches de souvenirs. Chacun a ses petites défaillances mais, alors que les premiers signes de la maladie d’Alzheimer affectent Emilio, ses amis vont se mobiliser pour lui éviter le transfert à l’étage des « causes perdues ». .. Leurs stratagèmes apporteront humour et tendresse à leur quotidien.

La vieillesse est un thème très peu traité au cinéma et en littérature. Adapté de la bande dessinée multi-récompensée de Paco Roca, ce « dessin animé pour les grands » nous plonge joliment dans le quotidien plein d’aventures et de petites joies de cette tendre équipe d’anciens. L’animation épurée et minimaliste permet un film ancré dans le réel, sobre et pudique, au regard bienveillant et juste.Goya 2012 du meilleur film d’animation. Mention spéciale du jury au festival d’animation d’Annecy 2012

LA VOIX ENDORMIE (LA VOZ DORMIDA)…

En présence du réalisateur !

de Benito Zambrano inédit – Espagne – 2h08 avec María León, Miryam Gallego, Inma Cuesta
fiction – distributeur : Match Factory

Tensi, une républicaine appartenant à un mouvement de guérilla anti-franquiste se retrouve en prison alors qu’elle est enceinte. Le régime la condamne à mort, mais attend qu’elle accouche pour exécuter la décision de justice. Pepita est venue à Madrid pour rendre visite à sa sœur Tensi. Elle n’est pas engagée politiquement et plutôt peureuse, mais la situation va l’amener à s’impliquer dans le mouvement pour le meilleur et pour le pire.

Benito Zambrano réalise un film bouleversant tiré du roman de Dulce Chacon. Convaincu de la nécessité de faire la lumière sur les atrocités de la répression menée par le pouvoir franquiste au lendemain de la guerre civile avec l’odieuse complicité d’une église partisane, il rend un merveilleux hommage à la romancière disparue. Une oeuvre forte et nécessaire.3 Goyas .

Prix du public au festival de Cinéma espagnol de Nantes et au
festival Cine ho
rizontes de Marseille. Prix d’interprétation féminine au festival de San Sebastian

INSENSIBLES

Juan Carlos Medina – 2012 – Espagne, France, Portugal – 1h45
avec Alex Brendemühl, Tomas Lemarquis, Irene Montala
fiction – interdit aux moins de 16 ans – distributeur : DistriB Films

A la veille de la guerre civile espagnole, un groupe d’enfants insensibles à la douleur est interné dans un hôpital au cœur des Pyrénées. De nos jours, David Martel, brillant neurochirurgien, doit retrouver ses parents biologiques pour procéder à une greffe indispensable à sa survie. Dans cette quête vitale, il va ranimer les fantômes de son pays et se confronter au funeste destin des enfants insensibles…

Sur fond historique (la guerre d’Espagne), un mélodrame familial qui bascule dans le fantastique, Shyamalan n’aurait pas désapprouvé…


Mélies d’argent du meilleur film fantastique européen au festival du film
fantastique de Strasbourg

BONNE ANNÉE, GRAND-MÈRE ! (URTE BERRI ON, AMONA !)

En présence du réalisateur.

de Telmo Esnal inédit – Espagne – 1h47 avec Montserrat Carulla, Kontxu Odriozola, Pedro Otaegi
fiction – Irusoin Production

Mamie Mari envahit la vie de sa fille Maritxu. Sans que cette dernière le sache, son mari, Joxemari décide alors de la faire interner en maison de retraite. C’est sans compter sur le caractère de la grand-mère, qui les entraînera dans un duel aux lourdes conséquences. Une comédie noire sur la peur de la solitude, la perte de valeurs, l’égoïsme et l’explosion de la structure familiale.

Certes une comédie par les personnages (une grand-mère à la belle énergie, capable de ruser) et les situations cocasses, mais une comédie grinçante sur l’éclatement de la cellule familiale, au moment de la vieillesse.

Prix du public à la Biennale du cinéma espagnol d’Annecy 2012