Archive de l'Auteur

Las Niñas

lundi 31 mars 2025

de Pilar Palomero

avec Andrea Fandos, Natalia de Molina, Zoe Arnao

Espagne | 2020 | 1h37

Meilleur film, Meilleur nouveau réalisateur, Meilleur scénario original et Meilleure photographie, Goyas 2020


Été 93

lundi 31 mars 2025

de Carla Simón

avec Laia Artigas, Paula Robles, Bruna Cusí

Espagne | 2017 | 1h37

Le sujet, très inspiré de l’enfance de la réalisatrice, annonçait un mélodrame. Mais Carla Simón a choisi une retenue émouvante pour raconter cet été vécu ici par Frida 6 ans : elle quitte Barcelone pour la campagne où elle va vivre chez son oncle et sa tante après la mort de ses parents.
Le film privilégie les sensations de la fillette dans sa découverte de la forêt, dans ses relations conflictuelles ou complices avec sa nouvelle famille, puis dans l’acceptation du deuil et du chagrin. Une mise en scène naturaliste qui met en valeur le jeu exceptionnel des deux enfants. Un film sur l’enfance à hauteur d’enfant. NT.

Meilleur premier film, Berlinale 2017 | Meilleur scénario original et meilleure réalisation, Goyas 2018


En construcción

lundi 31 mars 2025

de José Luis Guerín

documentaire

Espagne | 2001 | 2h05

José Luis Guerín a filmé pendant 18 mois la construction d’un immeuble d’habitation situé sur une place du quartier populaire El Raval aussi nommé Barrio Chino, à Barcelone. On y croise les habitant·es, enfants, femmes, hommes, chats, qui y vivent, travaillent, font leurs courses, vont à l’école et passent devant cet énorme chantier. Mais aussi les ouvriers, maîtres d’œuvres, artisans et plus tard, les futurs acquéreurs. Le film est le temps du chaos et de la reconstruction, avant l’avènement d’un nouvel ordre des choses. On assiste à la vie, simple et passionnante, aux liens qui perdurent, à ceux qui s’inventent, au surgissement du passé lorsqu’est découvert un site archéologique, à ce que ce changement-là fait à la terre et aux humains. AP.

Meilleur film documentaire, Goya 2001


Le Sud

lundi 31 mars 2025

de Víctor Erice

avec Omero Antonutti, Sonsoles Aranguren, Icíar Bollaín

Espagne | 1983 | 1h35

Fin des années 50, nord de l’Espagne. La jeune Estrella est très attachée à son père, curieuse de son rapport au monde et de son passé. Une dizaine d’années après L’Esprit de la ruche, Víctor Erice continue de filmer l’Espagne depuis l’enfance en adaptant un roman d’Adelaida García Morales. Sous sa simplicité, ce film sur la complexité de la démythification libère une grande puissance sensorielle, à l’opposé d’un style outrancier. Comme toujours chez Erice, le franquisme tient davantage du filtre que de la présence directe, le cinéma tient plusieurs rôles et le temps règle les rapports, seule justice qui vaille. PA.

Sélection officielle, Cannes 1983


Le Chemin

lundi 31 mars 2025

de Ana Mariscal

avec José Antonio Mejías, Julia Caba Alba, Ángel Díaz,

Espagne | 1964 | 1h35

Rencontres

Dans ce village ancestral, si banal mais tant aimé, on n’a pas de noms mais seulement des surnoms (le teigneux, le bouseux, la guigne,…).
Quand on y est enfant, on occupe les lieux en multipliant bravades et facéties les plus excessives.
Quand on y est adulte, on assume le labeur des petits métiers avec pour seul horizon le dur chemin de Dieu.
Le père de Daniel rêve pour son fils d’une autre voie.
La caméra d’Ana Mariscal accompagne avec une vitalité communicative l’effervescence du village et nous entraîne dans son univers où la satire souvent hilarante côtoie une émotion subtile face aux drames. JG.

Sélection Cannes Classics 2021

avec Marie-Soledad Rodriguez


Border Line

lundi 31 mars 2025

de Rodrigode Alejandro Rojas et Juan Sebastián Vásquez

avec Alberto Ammann, Bruna Cusí, Ben Temple

Espagne | 2023 | 1h17

Projetant de démarrer une nouvelle vie aux États-Unis, Diego et Elena quittent Barcelone pour New-York. Mais à leur arrivée à l’aéroport, la Police des Frontières les interpelle pour les soumettre à un interrogatoire.
De proche en proche, au fil de questions administratives apparemment anodines, les voilà pris au piège d’une lente plongée dans l’intimité de leur histoire.
Huis clos diaboliquement construit, glaçant, filmé au cordeau par une caméra qui capte chaque mouvement émotif, au montage nerveux et implacable, captivant de bout en bout qui n’a rien à envier à un excellent thriller psychologique. Brrrr ! IA.

Grand prix du jury, Angers 2024


As Bestas

lundi 31 mars 2025

de Rodrigo Sorogoyen

avec Denis Ménochet, Marina Foïs, Luis Zahera

Espagne, France | 2022 | 2h17

As Bestas est un thriller rural haletant où un couple de Français s’installe dans un village reculé de Galice, déclenchant une haine viscérale chez deux frères. La jalousie, la rancœur et la xénophobie nourrissent une tension parfois insoutenable, transformant leur quotidien en un cauchemar qui vire jusqu’à la tragédie. L’atmosphère oppressante du film et la cruauté des antagonistes sont troublantes, où la violence latente explose brutalement. Un film qui expose la noirceur humaine avec une justesse terrifiante, aussi bien la bestialité d’un machisme dépassé que la persévérance et la force des femmes qui lui résistent. DF.

Meilleur film étranger, Césars 2023


Malveillance

lundi 31 mars 2025

de Jaume Balagueró

avec Luis Tosar, Marta Etura, Alberto San Juan

Espagne | 2011 | 1h42

Au milieu de ce lobby d’immeuble – à côté de l’ascenseur – travaille César, un concierge modèle, prêt à tout pour aider ses habitant·es, sauf si leur bonheur s’avère trop apparent.
Dans ce film, Jaume Balagueró, plus connu pour avoir co-réalisé [REC], abandonne le fantastique pour le pur thriller, en embrassant complètement le point de vue de l’antagoniste. Luis Tosar qui interprète notre concierge livre toute l’ambivalence de ce personnage, oscillant entre machiavélisme et pathétisme. Grâce à son écriture maîtrisée sans surenchère et sa réalisation sobre mais tout à fait efficace, on se surprendra même à être du côté de César dans une séquence pleine de tension. NP.

Meilleur scénario, Fantasia Film Festival 2012


Le Labyrinthe de Pan

lundi 31 mars 2025

de Guillermo del Toro

avec Ivana Baquero, Sergi López, Doug Jones

Espagne | 2006 | 1h58

Rencontres

Dans l’enfer de la guerre se développe secrètement un monde imaginaire. Espagne, 1944. La jeune Ofélia déménage avec sa mère chez le cruel et autoritaire capitaine Vidal. Elle découvre, au fond du jardin, un mystérieux labyrinthe qui va faire basculer sa vie. De la rencontre avec Pan, créature magique et gardien du lieu, va naître une aventure initiatique dont Ofélia est (malgré elle) la protagoniste.
Guillermo Del Toro nous emmène dans un récit fantastique, à la fois sombre et poétique, où l’enfance se confronte à l’horreur humaine. Un univers plein de fantaisie qui se mêle à un monde vide de sens. Une œuvre atypique qui évoque sans ambage le passé franquiste du pays. Le Labyrinthe de Pan reste aujourd’hui une référence du cinéma espagnol. AM–W.

Meilleure photographie, Meilleur décors, Meilleur maquillage, Oscars 2007


As neves

lundi 31 mars 2025

de Sonia Méndez

avec Andrea Varela, David Rodríguez (III) et Antía Mariño

Espagne | 2024 | 1h23

INÉDIT

Le premier long métrage de fiction de Sonia Méndez, As Neves (« les neiges »), situe son action dans un village montagneux de Galice. Au cours d’une fête, une jeune fille disparaît alors qu’une tempête de neige approche de la petite commune. Une vidéo filmée sans son consentement serait à l’origine de cette disparition inquiétante. S’ensuit une enquête difficile, où se mêlent la culpabilité du groupe de jeunes présent·es, l’oubli occasionné par la consommation de drogue et l’urgence de retrouver la disparue. As Neves se pose en portrait d’une jeunesse à des lieues du monde des adultes, qui peinent à partager ce que leurs enfants ressentent, désirent ou simplement vivent. OC.

Sélection officielle, Festival de Malaga 2024


O corno, une histoire de femmes

lundi 31 mars 2025

de Jaione Camborda

avec Janet Novás, Siobhan Fernandes, Carla Rivas

Espagne | 2023 | 1h45

Rencontres

Dans l’Espagne franquiste des années 1970, Maria aide les femmes de son village à accoucher, et parfois également à avorter en dépit de l’interdit. Lorsqu’elle est contrainte
après un drame de quitter son village, elle réussit à gagner le Portugal grâce à l’aide d’autres femmes.
Le film est une immersion subtile dans l’intimité de l’univers féminin. Le rythme des
séquences rend justice à la beauté des gestes effectués par et pour les femmes. Les paysages
comme les personnages sont magnifiquement filmés dans une ambiance poétique et
onirique qui dessine en creux la dictature machiste. ILC.

Meilleur film, San Sebastián 2024


Los Destellos

lundi 31 mars 2025

de Pilar Palomero

avec Patricia López Arnaiz, Julián López, Antonio de la Torre

Espagne | 2024 | 1h41

INÉDIT

Rencontres

La vie d’Isabel change brusquement lorsque sa fille lui demande de s’occuper de son père malade. Ce film inédit en France a été réalisé par Pilar Palomero (Las Niñas p.47) et raconte les retrouvailles inespérées de gens qui formèrent jadis une famille. L’émouvant personnage interprété par Patricia López Arnaiz (20 000 espèces d’abeilles p.13), révèle la possible générosité entre les humains, leur solidarité, même lorsque cela semble impossible : sa relation avec le père de sa fille (Antonio de la Torre, grande figure du cinéma espagnol) s’est mal terminée, mais elle décide de se rapprocher de nouveau de lui et de l’accompagner dans sa fin de vie, en laissant de côté ce qui s’est passé entre eux. Un film lumineux, simple et délicat. OC.

Meilleure interprétation, San Sebastián 2024


20 000 espèces d’abeilles

lundi 31 mars 2025

de Estibaliz Urresola Solaguren

avec Sofía Otero, Patricia López Arnaiz, Ane Gabarain

Espagne | 2023 | 2h05

Rencontres

C’est l’été au Pays basque espagnol. Ane, sculptrice, en pleine crise sentimentale et professionnelle, profite des vacances pour partir avec ses trois enfants dans son village natal où vivent sa mère et sa sœur, apicultrice. Aitor, le plus jeune de ses enfants, surnommé Coco, a huit ans et a bien du mal à savoir qui il est. Né garçon, en quête de sa propre identité, il refuse d’être appelé par son nom ou son surnom et choisit de se nommer Lucia. Filmé dans une nature sauvage et la lumière de l’été, parmi les ruches, le portrait d’un enfant trans tout en intelligence et délicatesse interprété avec talent par la jeune Sofía Otero, ainsi qu’un regard sur les femmes de la famille confrontées à leurs propres interrogations. DE.

Ours d’argent de la meilleure performance pour Sofía Otero, Berlinale 2023


Un Lugar común

lundi 31 mars 2025

de Celia Giraldo

avec Eva Llorach, Aina Clotet, Jordina Sala

Espagne | 2024 | 1h22

INÉDIT

Rencontres

Pilar, une femme de 52 ans, à la vie centrée sur l’autre, infirmière respectée, mère dévouée, est mise en pré-retraite. Livrée à elle-même, elle mesure combien son entourage bien que bienveillant mène sa vie sans tenir compte d’elle. À l’occasion de l’anniversaire de son fils, elle tente une initiative qui va s’avérer cruciale pour un nouveau départ.
Le jeu de l’actrice, la mise en scène rendent très bien sa solitude intérieure, sa prise de conscience progressive et la façon très contemporaine dont chacun·e s’enferme dans sa bulle imperméable à l’univers de l’autre. Beau portrait d’une femme à la vie sagement épanouie sur les schémas féminins traditionnels qui se surprend à pouvoir exister pour elle-même et pour les autres ! IA.


La Infiltrada

lundi 31 mars 2025

de Arantxa Echevarría

avec Carolina Yuste, Luis Tosar, Victor Clavijo

Espagne | 2024 | 1h58

INÉDIT

Rencontres

Dans les années 1990, nous suivons une jeune policière chargée de recueillir des informations cruciales pour permettre aux autorités espagnoles de démanteler l’organisation ETA. La Infiltrada s’appuie sur un récit vif basé sur une histoire vraie et illustre une période marquée par un conflit qui semblait alors sans solution. La réalisatrice nous embarque mais refuse intelligemment de donner des réponses faciles quant aux motivations et alliances des deux parties. Le jeu duel et convaincant de Carolina Yuste et Luis Tosar y est pour beaucoup et concourt à la mise en tension dans laquelle nous sommes invité·es. La Infiltrada ne sortant pas sur les écrans français, vous avez là une occasion inespérée de le découvrir à l’occasion du lancement de notre 23e édition espagnole !
OC.

Meilleur film, Goyas 2025

Nous sommes ravi·es de vous retrouver en salle pour cette 23e édition. Rendez-vous à la Garenne à partir de 20h00 pour lancer le festival sur une bonne note. La Infiltrada a reçu le 8 février dernier le prix ex-aequo du meilleur film de la 39e cérémonie des Goyas (l’équivalent des César en France). Nous avons souhaité lancer cette 23e édition des RENCONTRES avec ce film haletant mis en scène par la réalisatrice Arantxa Echevarría (Carmen et Lola). Il nous a été chaudement recommandé par le collectif Cine por Mujeres, qui nous a accompagné·es dans la découverte de cette nouvelle vague du cinéma espagnol conjugué au féminin.


El Pico

lundi 31 mars 2025

de Eloy de la Iglesia

avec José Luis Manzano, Enrique San Francisco, Jose Manuel Cervino

Espagne | 1983 | 1h50

Inspiré de faits réels, El Pico suit deux amis accros à la drogue. L’un est le fils d’un commandant de la garde civile et l’autre d’un nationaliste basque. Grand succès du cinéma espagnol et du cinéma quinqui, ce drame réaliste vaut : pour l’acteur fétiche d’Eloy de la Iglesia, José Luis Manzano ; pour la représentation d’une époque par ses marginaux, ses figures d’autorité, ses symboles ; parce que le film documente le terrible rendez-vous pris avec la drogue dans les années 80 – entre Panique à Needle Park (1971) et Trainspotting (1996) ; avant tout parce que la jeunesse – ne cherchant plus à faire bonne impression – donne au film son caractère fougueux, sensuel, jusqu’au-boutiste et hypersensible. PA.


Cambio de Sexo (Je veux être femme)

lundi 31 mars 2025

de Vicente Aranda

avec José Luis Manzano, Enrique San Francisco, Jose Manuel Cervino

Espagne | 1983 | 1h50

Une jeune Victoria Abril incarne José Maria, un jeune homme mal dans sa peau qui fera sa mue jusqu’à être la séduisante Maria José.
Un film en avance sur son époque, tant Vicente Aranda prend à bras le corps ce sujet complètement tabou de la transidentité : nous sommes deux ans après la mort de Franco, dans un pays où l’homosexualité est toujours illégale.
Si le film s’inspire d’un fait divers dramatique, Cambio de sexo (Je veux être femme) se veut avant tout un message d’espoir pour toute une jeunesse en quête d’identité. De son interprétation très juste à son écriture sincère, ce film pétillant offre un avant-goût bienvenu de la sulfureuse Movida. NP.


Le Bourreau

lundi 31 mars 2025

de Luis García Berlanga

avec Maria Isbert, Julia Caba Alba, Nino Manfredi

Espagne, Italie | 1963 | 1h27

Rencontres

Un fossoyeur campé par Nino Manfredi s’apprête à devenir bourreau malgré lui suite au départ à la retraite de son beau-père.
Notre personnage, aussi pleutre qu’agaçant, est au centre d’une comédie noire pleine de malice, où Berlanga prend un plaisir certain à critiquer une Espagne engluée dans le franquisme. Les farces qui se succèdent n’épargnent personne, et la mise en scène astucieuse couplée à un scénario soigné font de cette satire, aussi drôle que cruelle, un immanquable rendez-vous de ce festival. NP.

Prix FIPRESCI, Mostra de Venise, 1963

Leçon avec Marcos Uzal + film leçon de cinéma
Retrouvez la traditionnelle Leçon de cinéma de Cinécran, animée cette année par Marcos Uzal, rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma (il était venu il y a déjà deux ans lors de notre édition polonaise). Comptez 1h30 de plaisir et de nouvelles connaissances.


Viridiana

lundi 31 mars 2025

de Luis Buñuel

avec Silvia Pinal, Fernando Rey, Francisco Rabal

Espagne, Mexique | 1961 | 1h31

Après plus de vingt ans d’exil, Luis Buñuel rentra en Espagne, alors encore sous régime franquiste, pour tourner Viridiana et ce, dans la plus grande liberté. Le film n’échappa pas au parfum de scandale caractéristique de son réalisateur puisque, malgré la Palme d’or qu’il reçut en 1961, le Vatican le jugea « sacrilège et blasphématoire ». Au point que l’administration espagnole décida de dénaturaliser le film !
Il conte l’histoire d’une jeune novice dans un couvent qui rend visite, avant de prononcer ses vœux, à son oncle Jaime. Il découvre en elle le sosie de son épouse, morte vingt ans auparavant, le soir de leurs noces. Hypocrisie de l’Église, bourgeoisie suffisante, bestialité populaire… Buñuel n’épargne personne mais signe un grand film. OC.

Palme d’Or, Cannes 1961


Bienvenue mister Marshall (¡Bienvenido Mr Marshall!)

lundi 31 mars 2025

de Luis García Berlanga

avec Lolita Sevilla, Manolo Morán, Jose Isbert

Espagne | 1953 | 1h18

Dans un petit village castillan, des habitant·es s’affairent à préparer de grandes festivités pour des dignitaires américains venus relancer l’économie de l’Espagne.
Une comédie légère où chacun y trouvera son compte que ce soit par la narration malicieuse, l’ironie des situations ou encore ces séquences oniriques qui fonctionnent à merveille. Un film moins frontal et acide que d’autres propositions du réalisateur (comme Le Bourreau aussi présenté lors de nos rencontres), mais qui reste engagé politiquement.
À l’heure où la dépendance européenne envers les États-Unis montre plus que jamais ses limites, Bienvenue Mr Marshall trouve encore aujourd’hui un écho frappant et témoigne de la lucidité de son auteur sur son époque. NP.

Mention spéciale pour le scénario, Cannes 1953


Un Chien andalou + Embrujo

lundi 31 mars 2025

de Luis Buñuel

avec Pierre Batcheff, Simone Mareuil, Salvador Dalí

Espagne, France | 1929 | 16′

Un chien andalou est un film surréaliste et subversif, à l’humour féroce. Il compte aujourd’hui parmi les grands classiques du cinéma mondial. Embrujo est quant à lui moins connu mais ce film musical lui aussi parsemé de touches surréalistes a fait sensation en raison de l’apparition de deux vedettes à l’écran, Lola Flores et Manolo Caracol, mariés à la ville, et de sa portée politique et sexuelle qui suscitera l’indignation de la censure franquiste. OC.


de Carlos Serrano de Osma

avec Lola Flores, Manolo Caracol, Fernando Fernán-Gómez

Espagne | 1948 | 1h20

Un chien andalou est un film surréaliste et subversif, à l’humour féroce. Il compte aujourd’hui parmi les grands classiques du cinéma mondial. Embrujo est quant à lui moins connu mais ce film musical lui aussi parsemé de touches surréalistes a fait sensation en raison de l’apparition de deux vedettes à l’écran, Lola Flores et Manolo Caracol, mariés à la ville, et de sa portée politique et sexuelle qui suscitera l’indignation de la censure franquiste. OC.


Dos madres

lundi 31 mars 2025

de Víctor Iriarte

avec Lola Dueñas, Ana Torrent, Manuel Egozkue

Espagne, Portugal, France | 2023 | 1h50

La mère biologique d’un enfant adopté se met en quête de le retrouver. Inspiré du drame des innombrables nourrissons retirés à leurs mères par le régime franquiste, c’est dans une forme en total contrepoint que le réalisateur Víctor Iriarte met en scène cette « histoire de violence » : clins d’œil au film de genre, subtilités du rythme, douceur des attentions, parfait duo d’actrices (la Lola Dueñas d’Almodóvar, Ana Torrent cinquante ans après son premier film). Ce film de complicité trouve – comme le fils accordeur de piano – d’harmonieux accords, délivrés dans une irréprochable, touchante et malicieuse partition de musique. PA.

Giornate Degli Autori, Mostra de Venise 2023